Stop and Hear the Music


Le musicien que vous voyez sur cette vidéo était debout dans l'entrée de la station "Enfant Plaza" du métro de Washington DC. Il a commencé à jouer du violon. A cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelque mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur travail.
Durant les trois quarts d'heure de jeu du musicien, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l'écouter un temps. Une vingtaine environ lui a donné de l'argent tout en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars.
Personne ne l'a remarqué quand il a eu fini de jouer. Personne n'a applaudi.
Sur plus de mille passants, seule une personne l'a reconnu.
Ce violoniste était Joshua Bell, actuellement un des meilleurs musicien de la planète. Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles jamais écrites, avec un Stradivarius valant 3,5 millions de dollars.
Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation future au théâtre de Boston était "sold out" avec des prix avoisinant les 100 dollars la place.
C'est une histoire vraie. L'expérience a été organisée par le "Washington Post" dans le cadre d'une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d'action des gens.
Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être : si nous n'avons pas le temps pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens du monde, jouant pour nous gratuitement quelques-unes des plus belles partitions jamais composées, à côté de combien d'autres choses passons-nous ?

It was 7:51 a.m. on Friday, January 12, the middle of the morning rush hour. In the next 43 minutes, as the violinist performed six classical pieces, 1,097 people passed by. Almost all of them were on the way to work.
In the three-quarters of an hour that he played, seven people stopped what they were doing to hang around and take in the performance, at least for a minute. Twenty-seven gave money, most of them on the run -- for a total of $32 and change.
It's what happens right after each piece ends: nothing. The music stops. The same people who hadn't noticed him playing don't notice that he has finished. No applause, no acknowledgment.
This violinist was Joshua Bell, an internationally acclaimed virtuoso.
Three days before he appeared at the Metro station, Bell had filled the house at Boston's stately Symphony Hall, where merely pretty good seats went for $100.
His performance was arranged by The Washington Post as an experiment in context, perception and priorities -- as well as an unblinking assessment of public taste: In a banal setting at an inconvenient time, would beauty transcend?
One of the possible conclusions of this experience could be: if we do not have the time to stop and listen to one of the best musicians of the world, playing for us anyone nicest free never composed partitions, next to how many other things do we pass?

2 comments:

sqwelsch said...

La classe ce premier post et ne parlons même pas de "Long Road No U Turn"...Splendide !!! Thx So ;)

petite fumée said...

Merci !!! et pour ce post, il faut surtout remercier l'auteur de cet article Gene Weingarten, Joshua Bell et Jacques Gordon
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/06/24/AR2008062401153.html